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Essai routier de la Cadillac CTS Coupé

6 mai 2011| Frédéric Masse

Essai routier de la Cadillac CTS Coupé


Quand style et confort vont de pair



Il y a de ces voitures que l’on admire pour leurs prouesses techniques, certaines, pour leurs performances, et d’autres… tout simplement parce qu’elles sont belles. La nouvelle CTS Coupé se démarque en grande partie sur ce dernier point grâce à ses formes angulaires et singulières.


Le pot…


Commençons par crever l’abcès. Bien que j’adore la Cadillac CTS, elle a certains défauts très agaçants. Le premier : les sièges. Pendant toute ma semaine d’essai, j’ai essayé de me trouver une position de conduite confortable… sans succès. Le coussin, qui soutient le bas du dos, est trop gros, ce qui nuit au support général, et le siège est nettement trop court, pour ma physionomie du moins. Le deuxième : la circonférence du volant est trop grande, ce qui donne l’impression de conduire une grosse berline confortable plutôt qu’une sportive. Le troisième : la vision arrière est déficiente. Ma mère disait qu’il fallait souffrir pour être beau; dans le cas du CTS, la règle s’applique parfaitement. Disons que j’ai bien aimé la caméra de recul optionnelle. Voilà, c’est fait, le méchant est sorti.


… et les fleurs


Pour tous les autres points, la CTS Coupé fait office de référence dans l’industrie, si l’on recherche ce type d’auto. Oui, je dis bien « type » d’auto, car la CTS Coupé n’est pas une sportive pure et dure comme son design peut le laisser croire. Il s’agit plutôt d’une grande routière capable de petites prouesses de temps à autre, mais qui ne s’en valorise pas. La suspension, par exemple, est tout à fait conciliante et permettra, à quiconque aime rouler longtemps, de le faire sans grand sacrifice sur le plan du confort. Même dans la version performance, qui a donné lieu à mon essai, avec sa suspension sport et ses pneus de 19 pouces, le caractère de la voiture était évident. Elle aimera rouler longtemps. Aussi, bien que la direction à pignon et à crémaillère soit précise, elle commande plus à la douceur.


Il suffit aussi de faire le tour de la CTS pour découvrir une voiture au style vraiment unique, avec un design gracieux et masculin. L’arrière est résolument agressif avec son échappement double situé en plein centre et ses phares coupés au couteau. Vous voulez entrer ? Ne cherchez pas la poignée, il n’y en a pas. Vous trouverez plutôt un simple bouton à actionner qu’on ne voit pas (comme la Corvette, notamment)… Wow ! Sommes-nous dans le futur ? En passant, on a droit au même manège à l’intérieur.


Montez à bord


Une fois à bord, impossible de ne pas être ébahi par la qualité générale des matériaux, comme dans la berline, et par la précision de l’assemblage, tout simplement impeccable. Ça se poursuit avec des contrôles ergonomiques, bien pensés pour la plupart et faciles à manipuler. L’insonorisation se veut également excellente. Il faut aussi savoir que les places arrière accueilleront les enfants sans problème. Les adultes n’aimeront toutefois pas la ligne de toit très basse.


Vient ensuite la mécanique, avec le V6 de 304 chevaux qui, malgré la traction intégrale, ne peine jamais à la tâche, sans être extrêmement performant. Pour une voiture de ce type, un 0-100 km/h en 6,5 secondes est correct. Toutefois, les reprises sont bonnes et elles devraient satisfaire une grande majorité d’acheteurs. Ceux qui cherchent plus de puissance en trouveront notamment avec le coupé 335 de BMW ou, chez Audi, avec la S5, pour un prix semblable à ma voiture d’essai. Dans le cas du modèle de base, c’est une autre histoire, puisqu’il propose un rapport qualité-prix vraiment intéressant. Une boîte automatique à six rapports vient compléter l’ensemble dans une douceur remarquable. Fait à noter : j’ai été ébahi par l’efficacité de la traction aux quatre roues. Je ne m’attendais pas à voir un coupé si stable dans la neige.


La CTS Coupé — ne l’oubliez pas lorsque viendra le temps de l’essayer — est une routière qui peut, à l’occasion, permettre à son conducteur de s’amuser. Par contre, si vous cherchez plus de vitamines et avez les moyens, tournez-vous vers la CTS Coupé V-Series, avec son moteur V8 suralimenté de 556 chevaux. Là, vous vous trouverez dans un univers parallèle. Pour les autres qui aiment le look et l’habitacle, vous profiterez d’une voiture qui sait dorloter ses occupants.


Fiche technique

  • Modèle d’essai : Cadillac CTS Coupé TI

  • Prix de base : 44 385 $

  • Prix du modèle essayé : 59 845 $

  • Moteur : V6 de 3,6 litres / 304 chevaux à 6 400 tr/min / 273 lb-pi à 5 200 tr/min

  • Transmission : automatique à six rapports




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