Conseiller en gestion de patrimoine, comptable, fiscaliste, notaire, avocat : différents types de professionnels peuvent intervenir dans la gestion de vos finances. Mais ces spécialistes collaborent-ils entre eux ? Si ce n’est pas le cas, et particulièrement si votre situation s’avère complexe, cette absence de coopération pourrait faire en sorte que la stratégie déployée ne soit pas optimisée. Pire encore, il y a un risque de travailler en opposition les uns aux autres.
Les bénéfices de la collaboration
En effet, il n’est pas si rare que des clients reçoivent des avis contraires de la part de leurs professionnels, notamment le conseiller et le comptable. C'est entre autres le cas lorsque l’un d’entre eux a une perspective à plus court terme que l’autre, soit par manque de visibilité sur l’ensemble de la situation ou en raison de l’utilisation de règles générales plutôt que de calculs personnalisés. Le fait qu’ils établissent un dialogue permet de mieux se coordonner.
Si une communication s’instaure à propos de l’approche à adopter dans une optique à long terme, elle vous fera épargner du temps en vous évitant de jouer au messager à répétition, en plus de réduire les délais et de possibles malentendus ou oublis dans le processus.
Cela sans compter que deux (ou un groupe de) personnes deviennent disponibles pour s’assurer que certaines stratégies ont été implantées et que les étapes et contraintes sont respectées.
À titre d’exemple, la stratégie du prêt au conjoint au taux prescrit peut être très avantageuse pour des couples ayant un écart de revenus important, mais si le débiteur oublie de payer les intérêts sur le prêt au plus tard 30 jours après la fin de l’année, alors les avantages liés au fractionnement du revenu seront perdus pour la période de 12 mois en question et toutes les années subséquentes. Deux professionnels contribueront à vous rappeler la date butoir.
Un exercice important quand on est en affaires
En outre, les bénéfices potentiels s’accroissent normalement à mesure que votre situation se complexifie, par exemple si vous êtes actionnaire d’une société. Dans ce cas, il devient nécessaire que votre conseiller discute avec votre comptable pour tenir compte des deux niveaux de fiscalité qui sont impliqués : l’impôt des particuliers et l’impôt des sociétés. Ainsi, ils pourront mieux organiser vos placements – personnels ou corporatifs – ou synchroniser certaines transactions en fonction de dividendes imposables ou non qui devront être versés, ou de certains seuils de revenus à ne pas dépasser.
Pour en savoir davantage : fbngp.ca ǀ equipeampleman.ca
Olivier B. Ampleman est CFA, CAIA, M. Fisc., conseiller en gestion de patrimoine et gestionnaire de portefeuille.Il fait partie de l’Équipe Ampleman Gestion de patrimoine de la Financière Banque Nationale.