Les vieilles habitudes ont la vie dure ! En effet, ce type de gestion — caractérisée par le « chacun de son côté » — ne permet pas de travailler en concertation avec les membres de l’équipe tout en isolant les différents services. Quand les directives viennent unilatéralement d’en haut, il est non seulement difficile de motiver les troupes, mais aussi d’en tirer le savoir. Le manque de confiance — en soi et à l’égard d’autrui — en est généralement la cause.
Pour bien huiler les rouages d’une organisation, la collaboration transversale constitue la clé maîtresse, mettant en communication l’ensemble des personnes, peu importe leur titre et leur fonction, car chacun·e a une opinion à donner, un rôle à jouer, des compétences et des talents à mettre de l’avant. La synergie — donc l’efficacité — d’une équipe est à ce prix. Il faut perméabiliser, si je puis dire, les composantes d’une entreprise. On m’a parlé récemment d’une réunion de directeurs — qui se parlaient pour la première fois — convoquée dans une entreprise par un coach et à laquelle la réceptionniste avait été conviée. « Que fait-elle ici ? », a maugréé l’un d’eux. On lui a répondu qu’à titre de porte d’entrée privilégiée pour la clientèle, celle-ci était une mine d’or d’informations pertinentes et que l’entreprise avait tout à gagner à l’écouter.
Cela dit, malgré l’évolution des mentalités, très peu de gestionnaires sont formés pour instaurer ce type de collaboration. À bien des endroits, l’étanchéité règne entre les différents services. Comment voulez-vous que ça fonctionne ?
Pour renverser la vapeur, l’ouverture au changement est de mise. Nous pouvons apprendre à écouter et à exprimer nos ressentis en toute transparence et dans le respect mutuel, en cessant de voir les différences comme étant des obstacles, mais plutôt comme une richesse. Accepter de ne pas avoir le monopole des bonnes idées, dynamiser les rencontres d'équipe en laissant la place à chacun·e. C’est ainsi qu’on met à profit et développe l'intelligence collective. Évidemment, cette démarche doit coller à la réalité et à la vision stratégique de l’entreprise, chaque contexte étant unique.
Tant et aussi longtemps que sous un prétexte hiérarchique, un « chef » se verra plus « haut » que son employé alors qu’ils sont deux êtres humains travaillant pour la même équipe, le fossé persistera entre les maillons de la chaîne. En favorisant la responsabilisation individuelle et le sentiment d’appartenance, ô combien ce sera plus productif et payant à tous points de vue. Que se passe-t-il lorsque, dans une embarcation, chaque rameur y va à son rythme ?
Bienvenue en 2024 ! Pour devenir meilleures et plus efficaces, les organisations doivent dorénavant miser sur un mot clé : ENSEMBLE. Simple affaire de gros bon sens !