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La tyrannie des mots de passe

6 mai 2014| Marie-Josée Turcotte

La tyrannie des mots de passe

Avez-vous déjà calculé à combien de reprises, dans une même journée, vous devez entrer un mot de passe pour accéder à une prochaine étape ? Je ne sais pas pour vous, mais dans mon cas, c’est assez effrayant et ça commence souvent très tôt le matin.



Il y a bien sûr ces mots de passe pour accéder à nos outils technologiques, incluant à notre téléphone intelligent, et à nos réseaux sociaux préférés (qui ont tendance à s’additionner). Par chance, on peut souvent les entrer en mémoire pour ne pas avoir, justement, à les mémoriser. Le revers de la médaille, c’est que si l’on change de poste, on ne s’en souvient plus et on réalise qu’on aurait probablement dû les mémoriser.



Évidemment, les mots de passe sont utiles et essentiels. Ils permettent de sauvegarder sa vie privée et de maintenir son compte de banque intact. On a donc intérêt à choisir de très bons mots de passe, pas trop difficiles à retenir, mais suffisamment complexes pour éviter que de tierces personnes les devinent. Ce n’est pas toujours chose facile…



Le code à quatre chiffres qui permet d’entrer chez soi en désactivant l’alarme est relativement facile à trouver. Ce même code peut d’ailleurs être réutilisé à d’autres occasions, question de se simplifier la vie. Mais parfois, on dirait bien que certains concepteurs ou programmeurs s’amusent à nous rendre la vie infernale en exigeant un mot de passe contenant 108 caractères, dont une lettre majuscule, six chiffres, 36 voyelles et quoi d’autre encore !



Pour pallier cette folie, pas le choix : il faut prendre en note, quelque part, tous ces mots de passe qui nous permettent d’accéder à notre vie personnelle et professionnelle. C’est toute une gestion, presque plus délicate que la gestion des ressources humaines, car à combien de reprises nous demande-t-on de changer nos mots de passe, parce qu’on a oublié de les prendre en note ou pour une question de sécurité ? Puis, il n’est pas nécessairement recommandé de regrouper et d’inscrire ces mots de passe noir sur blanc, car sait-on entre quelles mains ils pourraient tomber.



Bien qu’on ne puisse plus revenir en arrière, je m’ennuie parfois de cette époque où les seuls chiffres qu’il me fallait retenir étaient ceux de mon cadenas à l’école et au gym. Encore là, je préférais utiliser une clé. Alors imaginez mon désarroi lorsque mon conjoint, un « trippeux » de domotique, a fait installer une serrure électronique à la porte de notre demeure. « Chérie, quel mot de passe veux-tu utiliser ? » Je l’avoue, j’ai eu envie de hurler.



Bon printemps (enfin !) tout le monde !



 



 



 



 


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