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Les Québécois et la Floride : Des données et des palmiers

28 février 2013| Donald Charette

Les Québécois et la Floride : Des données et des palmiers

La Floride exerce depuis toujours un puissant pouvoir d’attraction sur les Québécois qui veulent profiter de la douceur de son climat . Loin de s’estomper, l’engouement pour cet État américain s’est accentué depuis quelques années, à la suite, notamment , de l’affaissement du secteur de l’immobilier qui a créé des occasions d’affaires.

Les snowbirds, qui plient bagage dès les

premiers froids, ne sont plus seuls. Ils

ont été rejoints par une cohorte de gens

plus jeunes qui veulent investir en Floride

ou qui souhaitent, tout simplement,

maintenir une résidence secondaire dans

le sud des États-Unis.

La multiplication des vols directs

est venue faciliter ce mouvement de

population. Si nos oiseaux migrateurs

prennent encore la « 95 », ils sont de plus

en plus nombreux à prendre un vol vers

Fort Lauderdale pour de courts ou de

longs séjours.

Un peu d’histoire

Cette migration vers le sud n’est

pas récente. Dans les années 1930, le

gouvernement américain a lancé de

grands chantiers afin de canaliser les

marais du sud-est de la Floride. Des

milliers d’Américains se sont rendus

dans « l’État du soleil ». Parmi eux,

des Canadiens français de la Nouvelle-

Angleterre ainsi que leurs cousins du

Québec.

On comptait 67 000 familles canadiennes-françaises ou franco-américaines dans l’État de

la Floride après la Seconde Guerre mondiale. Une deuxième vague a suivi dans les années

1960 et 1970. Cette présence massive de gens du Québec a fait en sorte que certains

parlaient de la « Floribec ».

Beaucoup de chiffres circulent et on estime qu’entre 150 000 et 200 000 Québécois se sont établis à demeure en Floride.

L’impact économique de la présence des Québécois

Dans un article publié en début d’année dans le journal Sun-Sentinel, on soulignait

l’impact économique des visiteurs du nord et la vigueur du marché. En 2011, 3,3 millions

de Canadiens se sont rendus en Floride pour des dépenses évaluées à 4 milliards

de dollars (en hausse de 14 % par rapport à 2010). Dans le seul comté de Broward,

très fréquenté par les Québécois, on a dénombré 500 000 visiteurs, pour un apport

économique de 1 milliard de dollars.

Traditionnellement, les gens du Québec ont peuplé la côte est au nord de Miami

(Hollywood, Hallandale, Pompano, Delray…) et sont moins présents sur la côte ouest

(Naples, Sarasota, Tampa…).

La tempête parfaite

Des médias américains mentionnent que nos compatriotes ont bénéficié de la tempête

parfaite ou « Perfect Storm »; des taux d’intérêt très bas, un dollar à parité avec le dollar

américain, et une crise économique qui a jeté par terre le marché immobilier floridien

sont à la source de cette tempête. Pris à la gorge, des Américains ont cédé leur propriété

à des prix dérisoires. Épargnés en bonne partie par la récession, des Québécois ont sauté

sur ces aubaines.

En entrevue, des gens d’affaires travaillant en Floride expliquent qu’on a vu apparaître

une clientèle plus jeune et des investisseurs, entre autres, qui placent leur argent là où

il fait plus chaud.

Marcel Racicot préside la Chambre de commerce Québec-Floride,

créée en juin 2009 et qui regroupe 200 entreprises membres.

La Chambre offre un soutien technique aux entrepreneurs

qui veulent faire affaire en Floride : réseautage, missions

commerciales, conférences sur l’achat d’une propriété… « Le

marché résidentiel s’est effondré, mais le marché locatif est très

bon, nous dit-il. Depuis deux ans, les investisseurs du Québec

recherchent des maisons ou des condos offerts en location. Ce

peut être un immeuble de 6 ou de 50 logements. Nous sommes en

mesure de diriger ceux qui veulent investir avec des institutions

financières, des courtiers, des architectes, des entrepreneurs.

Le marché immobilier s’est stabilisé et on dénote une certaine

croissance des valeurs; le pire est derrière nous. »

M. Racicot juge que c’est le bon moment pour investir en raison

du taux de change, d’une offre de vente en déclin, et du fait

qu’il y ait peu de nouvelles constructions. Il constate lui aussi

l’apparition d’une nouvelle clientèle, différente des babyboomers,

des gens dans la quarantaine qui planifient leur retraite

sous les palmiers.

Fait à noter, la Chambre Québec-Floride fait du commerce

bilatéral et pilotera une mission de compagnies américaines au

Québec dès le printemps.

Desjardins Bank

Directrice du développement des affaires pour Desjardins Bank,

Mme Sylvie Gagné confirme le pouvoir d’attraction floridien.

La Desjardins Bank est une filiale à part entière du groupe

Desjardins, mais il s’agit d’une banque américaine. Elle possède

trois succursales sur la « Riviera » québécoise, soit à Hallandale, à

Pompano et à Lauderhill.

Depuis 2010, la Desjardins Bank accompagne ses clients qui

veulent acheter une maison, un condo ou investir en Floride.

Elle offre une panoplie de services, conseils, financements, avis

légaux… tous accessibles à partir du Québec. Une fois préqualifié,

un acheteur de maison est dirigé vers un courtier accrédité.

« Les prix les plus bas ont été atteints en 2010, explique

Mme Gagné. Il est vrai qu’en raison des foreclosures (reprises de

banques), une maison se vendait à 50 ou 60 % de sa valeur, mais

l’inventaire des maisons à vendre est passé de 24 mois à 6 mois.

Les aubaines sur le bord de la mer, c’est fini, mais il y a de bonnes

occasions dans les terres. »

Le rattrapage n’est pas complet, mais le prix des maisons devrait

« prendre 5 à 8 % par année », ce qui, souligne la directrice,

constitue un bon rendement. « Beaucoup d’Américains ont perdu

leur maison et seront locataires pour les 10 ou 15 prochaines

années », précise-t-elle. Le marché en effervescence est donc

celui de la résidence secondaire, mais aussi, celui du mulltilocatif.

La clientèle des snowbirds demeure, mais s'est aussi ajoutée une clientèle plus jeune, âgée de 45 à 55 ans, qui travaille directement de la Floride.
La clientèle des snowbirds demeure, mais s’est aussi ajoutée une clientèle plus jeune, âgée de 45 à 55 ans, qui travaille directement de la Floride.

De son côté également, elle témoigne d’un coup de jeunesse

dans la clientèle d’expatriés. « La clientèle des snowbirds

demeure, mais s’est aussi ajoutée une clientèle plus jeune

de préretraités. Un travailleur autonome peut, par exemple,

travailler de la Floride. Les 45-55 ans sont passés à l’action »,

résume Sylvie Gagné.

Le succès de la filiale de Desjardins est

mesurable. Desjardins Bank a ouvert

3 319 comptes en 2011, 3 335 en 2012.

Indice de la vitalité de l’immobilier, la

banque Desjardins a connu deux années

records en 2011 et 2012 en finançant des

transactions de 72 millions de dollars.

Des conférences données le printemps

dernier à Québec sur la façon sécuritaire

d’acheter une résidence en Floride ont

fait fureur : 550 personnes au Capitole,

400 au Château Frontenac. Cette

année, cette présentation se fera par

vidéoconférence le 17 avril 2013.


Le transport facilité

S’il y a tant de va-et-vient entre le Québec

et la Floride, c’est également parce qu’il

est plus facile de s’y rendre. L’aéroport

de Québec offre sept envolées vers Fort

Lauderdale (et une vers Orlando) toutes

les semaines sur les ailes de Westjet,

Canjet ou Sunwing. Cela exclut les

escales qui se font à Newark, Chicago ou

Philadelphie.

« La demande est en augmentation

constante et il pourrait y avoir plusieurs

autres vols. Les compagnies aériennes

ont entendu l’appel qui leur était fait et

la clientèle est présente », note Jonathan

Trudeau, porte-parole de l’aéroport Jean-

Lesage.

Québec-Floride, c’est décidément une

relation prolongée qui franchit les

générations.

Groupe de Voyage Sunwing


Plus de vols, plus de plaisir !

Jamais il n’a été aussi simple de se rendre en Floride !

Afin de répondre à une demande grandissante, le

Groupe de Voyage Sunwing a ainsi augmenté le

nombre de liaisons au départ de Québec pour la saison

hivernale. Résultat : quatre nouveaux vols par semaine

sont proposés vers Fort Lauderdale, véritable plaque

tournante permettant ensuite de se diriger facilement

vers Miami ou West Palm Beach. Sunwing propose

également des forfaits vol et hôtel à Fort Lauderdale

et à Miami, de même que le service de location de

propriétés et de voitures. Enfin, dans un souci d’offrir

un service de qualité supérieure durant le vol, Sunwing

offre gracieusement aux voyageurs une généreuse

collation chaude, des boissons non alcoolisées ainsi

que le divertissement. De menus détails qui font

parfois toute la différence !

Visitez sunwing.ca pour les horaires de vol.

Fort Lauderdale n’est pas surnommée la « Venise d’Amérique » sans raison ! Sillonnée par 500 km de canaux navigables, elle propose également 35 km de plages de sable fin, ce qui en fait une destination vacances exceptionnelle… ou un lieu de résidence secondaire 180 jours par année, c’est selon !
Fort Lauderdale n’est pas surnommée la « Venise d’Amérique » sans raison ! Sillonnée par 500 km de canaux navigables, elle propose également 35 km de plages de sable fin, ce qui en fait une destination vacances exceptionnelle… ou un lieu de résidence secondaire 180 jours par année, c’est selon !

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