Évidemment, lorsque j’ai eu l’âge d’entrer dans les bars, comme bien des jeunes, j’ai commencé à traverser le pont vers Québec de plus en plus souvent. Puis je me suis inscrit au cégep de Sainte-Foy et j’ai poursuivi mes études à l’Université Laval. Tranquillement, pour ne pas dire insidieusement, la plupart de mes références sont devenues des lieux de Québec. Et un jour, sans doute à force de fréquenter la rive nord, je me suis dit qu’il était temps d’y demeurer de façon permanente.
Mais malgré ce déménagement, mes racines profondes sont demeurées bien ancrées sur la rive sud. Pour preuve, durant 22 ans de ma vie, j’ai servi au sein du Régiment de la Chaudière, jusqu’à en prendre les commandes de 2003 à 2007. On m’a offert de rejoindre un régiment de la rive nord, mais j’ai refusé. Pourquoi ? Parce que j’aime les gens de la rive sud. J’aime leur côté volontaire et entrepreneur. J’aime leur manière de s’impliquer, de fonctionner, de s’entraider, de coopérer. La coopération : n’est-ce pas justement leur marque de commerce ?
Ce n’est pas un hasard si la ville de Lévis a connu un développement aussi fulgurant au cours des dernières années, au point où le « p’tit gars » qui a vécu sur la rive sud voilà une vingtaine d’années a du mal à reconnaître certains lieux qu’il a jadis fréquentés. Ce n’est pas non plus un hasard si PRESTIGE vous offre cette édition entièrement consacrée à cette ville qui, certes, n’est plus ce qu’elle était : elle est mieux, plus dynamique, plus prospère, plus autosuffisante et plus fière de ses attributs ! Lévis n’a pas fini de nous étonner. Vous saurez bien le constater en parcourant ce magazine…