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Ma Harley et moi

4 avril 2013| Frédéric Masse

Ma Harley et moi

Motocyclistes ou pas, la grande majorité des gens connaissent les

Harley-Davidson. Et ils sont très nombreux à adopter cette marque, qui

suscite une réelle fascination. Or, d’où lui vient cette aura ? Pour bien la

saisir, nous nous sommes entretenus avec quatre passionnés de Harley,

qui nous ont confié pourquoi ils aiment tant leur bécane de Milwaukee,

symbole de la « vraie » moto américaine et du custom à l’état pur.

Jacques Auger et sa conjointe chevauchant leur Harley SLH en Utah.
Jacques Auger et sa conjointe chevauchant leur Harley SLH en Utah.

« Pour moi, me promener en Harley, c’est le meilleur

des antidépresseurs. » – Jacques Auger, président de Transport Jacques Auger inc.

« J’ai commencé avec une Honda

Goldwing. À cette époque, ma femme

était assise derrière moi. Je lui avais

alors demandé si elle voulait, elle aussi,

conduire sa propre « monture ». De fil en

aiguille, et après avoir essayé de plus

petites motos, elle a aussi eu la piqûre.

Puis, après avoir eu différentes motos,

j’ai eu ma première Harley en 2001, une

Road King Classic. Ma femme, elle, a eu la sienne l’année suivante, soit une

Softail Heritage. En neuf ans, nous avons

parcouru plus de 120 000 kilomètres avec

les mêmes motos. Puis, en 2011, nous nous

sommes acheté deux nouvelles motos,

soit des Harley SLH.

Nous adorons les Harley et nous aimons

faire de longs périples. Nous avons

notamment parcouru la côte ouest américaine avec nos motos, en plus de

la Floride et de La Nouvelle-Orléans.

Nous avons également été au Pérou

et en Turquie au volant de machines à

deux roues. Notre prochain périple nous

emmènera à Denver.

J’aime les Harley, notamment pour leur

son. Selon moi, il faut être un passionné

pour avoir une telle moto. Les Harley

sont comme nos bébés. Pour moi, me

promener en Harley, c’est comme la

meilleure des pilules, c’est le meilleur des

antidépresseurs. »

La Harley d’André Allard, une FLHTCUI Touring Ultra Classic 2003, 100e anniversaire.
La Harley d’André Allard, une FLHTCUI Touring Ultra Classic 2003, 100e anniversaire.

« Avoir une Harley, c’est faire partie d’une

grande famille où les barrières et les statuts

sociaux n’existent pas. »

  • André Allard, président d’Équipement L.A.V. inc.

« Ma passion pour la moto a débuté très tôt. Dès

l’adolescence, j’ai eu des minitrails et des motocross.

Plus jeune, j’ai également eu des motos sport. Puis, à 30 ans,

j’ai eu ma première Harley. Ça remonte maintenant à 15 ans.

J’en suis d’ailleurs à ma troisième : une FLH Ultra Classic.

Pour moi, Harley, c’est une passion commune avec ma

conjointe, qui en a également une. C’est aussi un mode

de vie, un phénomène bien particulier. Avoir une Harley-

Davidson, c’est faire partie d’une grande famille où les

barrières et les statuts sociaux n’existent pas. J’ai des

motomarines, des VTT, des motoneiges… mais si j’avais à

choisir pour ne garder qu’une seule machine, je prendrais ma

Harley sans hésiter ! »

Pierre Gauthier et sa Harley Road Glide Screamin Eagle
Pierre Gauthier et sa Harley Road Glide Screamin Eagle

« J’aime les Harley, parce qu’à elles seules,

elles représentent un monde. »

  • Pierre Gauthier, président, Groupe GPS Québec

« J’ai commencé la moto vers l’âge de quatre ans au volant de mon

minitrail. Ma première moto de route était une Honda, j’avais

16 ans. Par la suite, comme plusieurs amateurs de motos, j’ai

eu plusieurs machines. En tout et partout, j’en suis à 35 motos

différentes, puisque je change environ aux deux ans. Après avoir

longtemps roulé avec des motos japonaises, j’ai eu ma première

Harley en 1993. Depuis, je n’en démords pas. Les deux premières

années et demie, j’ai roulé plus de 40 000 kilomètres.

Ma conjointe souffre de la même « maladie » que moi ; elle aussi

possède sa propre moto. Depuis 17 ans, nous nous rendons en

Floride chaque année en Harley. Une année, nous avons même

été frappés par une tempête; il est tombé plus de 20 pouces de

neige à Philadelphie ! Ç’aurait été une belle journée pour faire

de la motoneige…

J’aime les Harley, parce qu’à elles seules, elles représentent

un monde. Sans être péjoratif, je dirais que c’est un mode

de vie, une sorte de religion qui ne s’arrête pas seulement

à la moto. À titre d’exemple, il existe une fraternité entre

propriétaires de Harley. C’est une grande famille ! »

La Harley CVO Street Glide 2011 de Michel Telmosse.
La Harley CVO Street Glide 2011 de Michel Telmosse.

« C’est la puissance et la fiabilité de la Harley

qui me séduisent le plus. »

  • Michel Telmosse, directeur national

du développement des affaires, Groupe ABB

« Tout ça a débuté en 1995, au moment où j’ai rencontré ma

conjointe. Elle possédait déjà une Harley. Depuis, nous avons

tous les deux changé trois fois de modèles. Aujourd’hui, je

possède une CVO Street Glide 2011.

Au départ, j’ai choisi Harley pour son look, le son de son moteur

et sa valeur de revente, qui est l’une des meilleures sur le marché.

Aujourd’hui, alors que je passe plus de deux à trois mois sur la

route, à parcourir plus de 12 000 kilomètres, c’est la puissance et

la fiabilité de la Harley qui me séduisent le plus. Pour moi,

ma moto est nettement supérieure aux BMW et aux Honda. »

Harley-Davidson Fat Boy Lo FLSTFB
Harley-Davidson Fat Boy Lo FLSTFB

«Pour moi,

Harley, c’est le symbole de la résistance contre cette course à la performance et ça fait du bien. » – Frédéric Masse

Plus populaire que jamais, la Harley ne se démode pas, elle traverse bien le temps. Avec son allure « mauvais garçon »

et la vibration singulière de son moteur, on peut véritablement affirmer qu’une Harley, c’est une Harley. À Milwaukee,

on ne travaille pas tant sa performance que son allure, sa solidité, son intemporalité. Dans un monde de recherche de

perte de poids, de perfectionnement technologique et de course à la seconde, le concept est rafraîchissant. Pour moi,

Harley, c’est le symbole de la résistance contre cette course à la performance et ça fait du bien. (F. M.)

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