Deux bien tristes nouvelles ont assombri le printemps de cette année. D’abord, le départ de Pierre Champagne, puis celui de Michel L’Hébreux, deux anciens collaborateurs du Magazine Prestige.
Journaliste au quotidien Le Soleil durant 50 ans, celui que ses proches surnommaient affectueusement « Pedro » fut aussi aux premières loges lors de la création du magazine Prestige en 1996. C’est lui qui donna l’idée à Denys et Pierre Paul-Hus, les cofondateurs, de créer un cité-magazine haut de gamme qui mettrait en valeur les gens, les entreprises et les institutions de Québec. De la création du magazine jusqu’en 2013, il fut l’auteur d’un nombre incalculable d’excellents reportages. Et bien qu’il profitait d’une retraite bien méritée, il continuait de lire religieusement le magazine qu’il recevait chez lui, et ne manquait jamais de m’envoyer ses commentaires ou ses félicitations.
Quant à M. L’Hébreux, il était notre ardent défenseur du pont de Québec, auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet. En 2020, Prestige avait d’ailleurs publié l’un de ses passionnants articles sur le sujet : Anecdotes et curiosités sur le pont de Québec. L’année précédente, il m’avait écrit personnellement pour me demander la permission d’inclure dans son prochain ouvrage (Curieuses histoires du Pont de Québec, publié aux éditions du Septentrion) l’un de mes éditoriaux intitulé Lorsqu’un pont est plus qu’un pont… (édition spéciale Lévis, juin 2015). Vous dire à quel point je fus flattée par sa demande que je m’empressai d’accepter ! Lorsque son livre sortit en librairie, il me contacta pour m’offrir une copie dédicacée de son ouvrage que j’allai chercher chez lui avec une fierté non dissimulée. Nous eûmes alors la chance de discuter longuement sur plusieurs sujets. M. L’Hébreux était un grand érudit, sans aucune prétention et d’une extrême gentillesse. Son départ, comme celui de Pierre Champagne, m’attriste énormément. Ces deux hommes représentaient à mes yeux des gardiens du trésor. Alors que « Pedro » continuait de veiller sur Prestige à distance, M. L’Hébreux, lui, veillait sur le pont de Québec.
Depuis la vente de Prestige à L’Antidote Médias, le magazine s’est trouvé de nouveaux gardiens du trésor. Je vous invite d’ailleurs à en apprendre davantage sur les hommes de vision qui se trouvent derrière cette entreprise dynamique. Mais je suis un peu plus inquiète pour le sort du pont de Québec devenu orphelin… Qui veillera désormais sur lui ?
Parce que la vie continue malgré les vides qu’elle provoque, je vous souhaite un très bel été ! Profitez du beau temps ! On se retrouve en septembre prochain !
