Dans quelques semaines à peine, nous entrerons de plain-pied dans le temps des Fêtes. Sauf que cette année, les réjouissances manqueront quelque peu de chaleur humaine, alors que les rassemblements seront limités et soumis à des règles strictes. Qui d’entre nous aurait cru devoir passer par là au cours de son existence ? Mais comme le dit si bien ce proverbe français : « La vie est un grand drame, il faut le bien jouer; mais ce qu'il faut surtout, c'est le bien dénouer. »
Bien que nous sachions tous et toutes ce que nous avons à faire pour traverser cette épreuve, l’impatience et la frustration n’en sont pas moins grandes à certaines occasions. Quand ces sentiments montent en moi, je songe alors à tous ceux et celles qui ont vécu de grandes guerres. J’imagine les soldats tapis au creux des tranchées, la peur au ventre, et qui doivent pourtant aller puiser en eux le courage d’affronter l’ennemi. Puis je m’auto-observe, assise sur mon divan, en train de regarder la dernière série populaire sur Netflix, combattant de mon côté un ennemi invisible à l’œil nu. Ce sont deux guerres totalement différentes, soit, mais pour remporter la victoire, les deux exigent de la discipline et de la ténacité.
Tôt ou tard, nous sortirons de ce tunnel sombre et inhospitalier. Mais à l’instar de toute guerre, nous ignorons combien de temps durera la traversée. Apprendre à marcher dans la noirceur en aiguisant de nouveaux réflexes est le mieux que nous puissions faire en ce moment. C’est vrai collectivement, et ça l’est aussi individuellement.
C’est ce qui m’amène à vous présenter, dans notre dernière édition de l’année 2020, des histoires passionnantes d’hommes qui ont fait preuve de courage et d’ingéniosité dans leur vie et dans leur domaine. En vedette sur notre page couverture, M. Jamil Cheaib est aujourd’hui un promoteur immobilier prospère. Mais voilà plus de 40 ans, alors qu’il fuyait son pays d’origine en pleine guerre civile, le Liban, et débarquait à Montréal avec seulement 300 dollars en poche, très peu de gens auraient sans doute parié sur lui.
Pour sa part, Pierre-Olivier Vear, jeune promoteur immobilier en pleine ascension, a failli être emporté par le cancer à l’âge de 13 ans. Il mord aujourd’hui dans la vie et il n’a surtout pas fini de nous impressionner par sa créativité. Ce ne sont là que deux exemples parmi d’autres que je vous invite à lire et à relire durant la période des Fêtes, ne serait-ce que pour mettre les choses en perspective.
Oui, la vie est parfois déroutante et elle peut s’avérer championne dans l’art de nous mettre à rude épreuve. Mais tout comme les soldats ont dû continuer de rêver à des jours meilleurs sur le champ de bataille, nous avons le devoir de garder le cap vers la sortie du tunnel. Tôt ou tard, la lumière réapparaîtra au bout de celui-ci.
Malgré ces circonstances particulières, je vous souhaite de très joyeuses Fêtes ! On se retrouve en 2021, alors que Prestige célébrera son 25e anniversaire ! Si ce n’est pas une preuve que « l’espoir est le pilier du monde », comme l’exprime si bien cet autre proverbe, celui-là africain…